Il
Il me rend désirable et illumine mon âme de lueurs éclatantes, les nuages de cendres qui souvent oppressaient mon cœur mutilé se meurent, pour ne laisser à la place que la clarté d'un crépuscule de matin.
Les voiles de mes douleurs n'existent plus que dans mes souvenirs, que je réduis à néant. Il est nécessaire, bien plus que le sang qui nourrit mon corps, car il pénètre ma conscience d'une présence édénique.
Je pense encore à lui... je pense si souvent à lui...tant et si bien, que ma peau se fragmente à chacune de ses absences.
Je me remémore nos amours, nos passions, nos délires....nos délires oniriques, et mon corps souffre de le savoir si loin de moi.
Seules les étoiles nous rapprochent, lorsque nos yeux se perdent dans l'immensité du ciel obscure. À cet instant précis, lorsque nous regardons dans cette même direction, mes yeux brillent de mille feux, et je nous sais en osmose, cette lente instillation, qui nous enveloppe, que nous seuls pouvons constater.
Emporte-moi...emporte-moi aussi loin que nos passions, et garde-moi...garde-moi si près pour que nos cœurs puissent battre à l'unisson....
J'entends encore cette musique si sensuelle, qu'il fredonnait contre mon oreille, je deviens le mélomane de ses chants lyriques et j'ondule mon corps au rythme d'une mélodie troublante. Sa voix...Sa voix est la drogue qui m'enivre et me procure ce bonheur que j'ai tant pourchassé....
Reviens-moi... reviens-moi cette nuit et toutes les autres... je serai là...